Sur la départementale D10 entre Girmont et Châtel-sur-Moselle, ça palabre Tour de France. Jacques et sa bande d’amis viennent du Loir-et-Cher. Lui roule à vélo assis, et « ça fait moins mal au cul », se marre une cycliste qui passe par là. « C’est vrai que c’est plus confortable, avant j’étais obligé de changer dix fois de selle », explique l’homme au casque jaune, alors que le compteur de son bolide dépasse tout juste les 14 km/h.
« Ah, mais nous, on n’est pas des rouleurs. On s’arrête, on casse la croûte, on fait la sieste ». Et le soir au camping, ils partagent le traditionnel apéro qui « s’étend toujours ». À Vincey, les abords du stade municipal sont envahis par des cyclos affamés. Les mirabelles que les plus malins auront cueillies, à la sortie de Châtel-sur-Moselle, n’ont pas suffi. Ce midi, alors que la sono crache du Renaud, c’est frites merguez principalement, et tout le monde paye grâce à son badge de l’édition.
« La bière, ça désaltère », lance Chantal, maillot du club sur les épaules, quand on lui demande si le choix de la boisson n’est pas un peu ambitieux à mi-parcours.
Sur le retour, dans les longues lignes droites entre Igney et Capavenir Vosges, ça cogne sévère. Il y a quelques excités, comme ce motard qui nous dépasse à fond, en klaxonnant. Mais globalement, ça va. Et tout le monde arrive à bon port, après une dernière montée casse-pattes dans Épinal. Ensuite, c’est apéro. Et demain, c’est reparti.